mardi 6 novembre 2012

analyse des interventions d'urgences et des conséquences géopolitiques
 

Tout comme certaines catastrophes naturelles d'envergure, les autorités de l'île de St Pierre n'on pas été en mesure d'assurer la sécurité des quelques 30 000 habitants. En effet, il faut savoir qu'à cette époque, la volcanologie étant une science encore au stade expérimentale, les signes avant coureur de la catastrophe imminente n'ont pas été pris au sérieux. En sous estimant les conséquences et les dégâts qu'engendrerais une telle éruption, les autorités n'ont pas organisé d'évacuation de la ville.
En premier lieu, la ville était en pleine période d'élection lors que les premiers signe de l'éruption ont commencé à se faire sentir. Ainsi ,évacuer la ville aurait eu pour résultat le repoussement des élections, et par le fait même, d'en augmenter considérablement les coûts

En deuxième lieu, les autorités ont sous- estimé la violence et la puissance du volcan. Ignorant ce qu'était des nuées ardentes, il s'agit en fait de gaz brûlant à très forte pression et qui transporte des débris de lave suite à des explosions volcaniques, ils n'ont pas entreprit de mesures d'évacuation.
 
Il faut savoir que la partie nord de l'île était déjà incommodée par des nuages de cendre, et ce, dès le début de l'année 1902. Les habitants se réfugient donc à St- Pierre, ignorant qu'il viennent de signer leurs arrêts de mort en s'installant près du volcan. Suite à ces signes avant- coureur, la ville organise une commission scientifique afin d'évaluer le danger. Les scientifiques craignent principalement les torrents de lave qui pourraient engloutir la ville. Cependant, cette crainte est rapidement  ignorée puisqu'il semble improbable que la lave atteigne la ville parce que celle- ci est entourée de vallées qui canaliseront la lave comme dans le passé. Comme il a été mentionné précédemment, la volcanologie était encore une science inconnue et les scientifiques ne pouvait compter que sur les évènements du passé pour tenter de prévenir l'éruption. Aussi, la  commission publie des communiqués visant à rassurer la population, Suite a ces nouvelle rassurante, la majorité des habitants décide de rester à St Pierre, puisque qu'un départ impliquerait de devoir laisser leurs maisons et leurs richesses à la disposition de voleurs de pillards. Du 5 au 7 mai, l'activité volcanique du volcan croît et sème l'affolement dans la ville. En effet, une épaisse couche de cendre couvre alors la ville et des coulés de boue dévale les pentes de la montagne Pelé .Le maire décide donc de joindre le gouverneur afin que celui -ci lui envoie un détachement pour maintenir l'ordre dans la ville. Toutefois, sa demande n'est pas écoutée, mais le Gouverneur arrive à St -Pierre accompagné de sa femme et de hauts fonctionnaires pour rassurer la population. Même les journaux se veulent sécurisant,  comme l'évoque ce titre paru sur le journal du 7mai: " Prêchotins, mes amis, dormez tranquilles!", qui incite de nombreux fidèle a se réunir dans les églises pour prier toute la nuit. Ces paroles n'ont toutefois pas eu l'effet escompté: en entretenant ce " faux" sentiment de sécurité, les autorités ont contribué au massacre qui décimera la population entière.
 
 
Finalement, les pires craintes de la population se concrétisent lorsque que le bouchon obstruant le cratère fait éclater la partie la plus fragile du volcan. S'ensuit alors de nuées ardentes qui renversent tout sur leur passage. La pression est tellement élevée qu' en quelques secondes seulement, maisons, usines et monuments  sont détruits.  Les 28 000 habitants meurent instantanément asphyxiés et démembrés sous les gaz nocifs et  la violence du choc. Suite à ce carnage, l'île de la Martinique est rayée de la carte.
 
 





En conclusion, il va sans dire que cette catastrophe  figure parmi les plus dévastatrices de notre histoire, tant par ses conséquences géopolitiques que humaines. Il est toutefois intéressant de s'imaginer comment les autorités régiraient si une catastrophe semblable à celle du volcan Pelé se produisait aujourd'hui, avec toute l'évolution technologique et scientifique qui caractérise notre époque. Une chose est sûre,  on n' empêcherait pas de nos jours l'évacuation d'une population entière sous prétexte d'élections dans la ville !      
 
 
 

































































 

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